Les Intergalactiques

Les Intergalactiques

Le Live du festival Les Intergalactiques traitant de la Science-fiction sous toutes ces formes.

Les Intergalactiques

Retrouvez l’équipe de programmation du festival les Intergalactiques en direct tous les dimanches soirs avec une programmation alternant thématique de Science-fiction et culture cinéma.

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Body Horror : le spectacle du corps en crise

Avec Morgane Caussarieu, Sam Cockeye, Mylène Da Silva, Elizabeth Holleville et Christophe Siebert.
Animation : Amélie Lopes.

Table ronde "Body Horror : le spectacle du corps en crise" lors de la 10e édition du festival les Intergalactiques le dimanche 24 avril 2022.

La transformation des corps, la corruption de la chair, la difformité des hybridations organiques, mécaniques ou technologiques sont autant de thèmes chers à la science-fiction.

Cette esthétique qui trouve ses racines chez Frankenstein de Mary Shelley traduit notre effroi et notre curiosité face à la déliquescence inéluctable des corps.

Mutilation, mutation, infection, désintégration, extinction sont autant de variations autours de notre propre vulnérabilité.

Le corps est objet culturel. Il répond à un ensemble de normes et de valeurs que la fiction se plaît à tordre et écorcher.

S’il est mal venu d’évoquer ou d’exposer en public ce vaisseau étrange et terrifiant, imaginer ses altérations apparaît comme un geste de provocation dans lequel se mêlent le dégoût, l’impudeur et l’intime.

Puisque le « monstre » est étymologiquement celui que l’on montre, mais rarement celui que l’on voit.

Dans un contexte où le corps et la maladie font la une, le body horror nous permet d’observer cette dégénérescence que nous vivons tous et qui n’a que la mort pour issue.

Rien ne crie plus « no future » que la mutation naturelle de notre propre visage dans le miroir…

Table ronde en résonance avec les Intergalactiques 2021 : La forme de l’autre.

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Quand les crimes du futur de Cronenberg sont bien trop présents

Ce 61e Congrès de futurologie marque le retour des enregistrements hebdomadaires qui se déroulent dorénavant le jeudi sur le même créneau de 17h à 18h et toujours sur Radio Canut.

Une reprise animée par Clara Sébastiao, Nicolas Sébastien Landais et Julien De La Jal qui vous propose cette après-séance du tout dernier film David de Cronenberg sorti la veille en salle.

Emission du jeudi 26 mai 2022 à de 17h à 18h sur les ondes de Radio Canut, et en podcast sur les internets le surlendemain l

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N'en Coupez pas plus ! Raphaël Colson contre Michel Hazanavicius

Ce 60e Congrès de futurologie marque le retour des enregistrements hebdomadaires qui se déroulent dorénavant le jeudi sur le même créneau de 17h à 18h et toujours sur Radio Canut.

Une reprise en compagnie de l’essayiste maison Raphaël Colson, et animé par Nicolas Sébastien Landais et Julien De La Jal qui reviendront sur le remake de l’excellent Ne coupez pas de 2017 réalisé par Shin’ichirô Ueda et qui nous offrait à la fois une leçon sur le cinéma et une déclaration d’amour à ce dernier.

Qui de mieux que Michel Hazanavicius pour nous proposer cette relecture ? Après visionnage de l’équipe, nous ne manquerons pas d’y répondre !

Emission du jeudi 19 mai 2022 à de 17h à 18h sur les ondes de Radio Canut, et en podcast sur les internets le surlendemain l

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Une rencontre avec Marc Caro | feat. Le Fossoyeur de films et le Capt'ain du Nexus VI

Aujourd’hui le cinéma français semble peu porté sur les films de genre et la SF. Marc Caro, lui, ne l’a jamais entendu de cette oreille.

Il faut dire qu’il est issu des rangs d’une bande-dessinée bien moins frileuse avec Métal Hurlant, Fluide Glaciale ou l’Echo des Savanes. Avec son complice Jean-Pierre Jeunet, ses réalisations comme Delicatessen ou la Cité des Enfants Perdus ont constitué une vraie proposition de cinéma de genre français : style hyper-esthétique, univers barrés lorgnant sur le post-apo, le steampunk ou le freakshow, et thématiques SF. Dans les décors, on sent les matières, la rouille et les rivets.

Ces autres mondes sont chargés d’un bric-à-brac qui les rend tangibles et sont peuplés de personnages hors-normes, incarnés par de vraies gueules d’acteurs.

Cette direction artistique de Caro, on la retrouve dans nombre d’expérimentations de cinéma, chez Jan Kounen ou Gaspard Noé, dans Vidocq, des clips comme ceux de Jean-Michel Jarre ou Indochine, et dans son long-métrage en solo Dante 01.

Alors qui de mieux pour s’entretenir avec lui que le Fossoyeur de Films et le Cap’tain du Nexus VI, celui qui s’est juré de ramener à la lumière le cinéma de genre ?

Une rencontre avec Marc Caro lors de la 10e édition du festival les Intergalactiques le samedi 23 avril 2022.

Avec Marc Caro
Animation : François Theurel et le Cap'tain du Nexus VI

Le site web du festival :
https://intergalactiques.net

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Écofictions et mondes post-humains : une écriture de l’interaction

Avec Céline Minard, Corinne Morel Darleux, luvan et Saul Pandelakis.
Animation : Anne Canoville.

Table ronde "Écofictions et mondes post-humains : une écriture de l’interaction" lors de la 10e édition du festival les Intergalactiques le samedi 23 avril 2022.

Le site web du festival :
https://intergalactiques.net

En résonance avec la prise de conscience de l’impact destructeur de l’humanité sur les écosystèmes, nous voyons apparaître, dans le paysage littéraire, de plus en plus de fictions qui semblent prendre à la lettre la fameuse formule de Spinoza : à savoir que l’être humain – son corps, sa conscience, ses productions matérielles et immatérielles – dans la Nature n’est pas “un empire dans un empire”.

Bien entendu, critique et scepticisme envers une vision humano-centrée ne sont pas neuves en science-fiction, il n’y a qu’à penser à ses liens inextricables avec la cybernétique pour s’en convaincre, ou aux oeuvres d’auteur·ice·s comme Ursula K. Le Guin, Brian Aldiss, Clifford D. Simak…

Par son caractère spéculatif, la science-fiction offre précisément la possibilité de désaxer notre point de vue. Une thématique que nous avions abordée lors de la 9é édition des Intergalactiques, La Forme de l’autre.

Au cours de cette table-ronde, nous discuterons des expressions les plus contemporaines de cet aspect du genre, et tenterons justement de les replacer dans cette tradition de la science-fiction écologique.

Des oeuvres comme celles de Vinciane Despret avec Autobiographie d’un poulpe (Actes Sud, 2021), Corinne Morel-Darleux avec Là où le feu et l’ours (Libertalia, 2021), Céline Minard avec Plasmas (Rivages, 2021) mixent les genres, renvoyant à d’autres types de littérature comme l’essai scientifique ou le manifeste d’écologie politique.

Avec elles, il ne s’agit pas non plus d’essentialiser la nature, humaine ou non-humaine : aussi peuvent-elles être mises en rapport avec d’autres univers post-humains, qui procèdent de la robotisation et des intelligences artificielles, comme celui dépeint dans La séquence Aardtman de Saul Pandelakis (Goater, 2021).

En somme, ces fictions sortent du cadre philosophique qui pose l’humain comme un sujet, la nature comme un objet, comme pour mieux saisir d’autres façons de sentir et de comprendre : en repartant de l’interface que constitue le rapport de l’organisme avec son milieu, en explorant des intelligences animales, végétales, symbiotiques, elles ouvrent vers d’autres manières d’écrire, qui dans leur radicalité même, interrogent l’expérience subjective, la limite entre les êtres, le début, la fin… Une écriture du milieu ?