Les Intergalactiques

Les Intergalactiques

Le Live du festival Les Intergalactiques traitant de la Science-fiction sous toutes ces formes.

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Retrouvez l’équipe de programmation du festival les Intergalactiques en direct tous les dimanches soirs avec une programmation alternant thématique de Science-fiction et culture cinéma.

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Tu seras scientifique, mon fils · ma fille !

La formation des esprits et la transmission de savoirs, voilà un domaine dans lequel la science-fiction n’est pas avare en exemples. De nombreuses fictions, dans la SF comme dans l’imaginaire, mettent en scène des programmes éducatifs aux contenus et aux méthodes rationalisés, visant à former les générations futures et les esprits de demain.

Or, si de tels apprentissages sembleraient, en soi, répondre à des idéaux humanistes et être porteurs d’émancipation, nous pouvons nous demander dans quelle mesure ils consistent à « programmer » des êtres et discipliner des corps.

Dans la Stratégie Ender par exemple, la constitution d’une élite passe aussi bien par l’apprentissage intellectuel que par l’incorporation de l’esprit de compétition et d’une culture guerrière. Un continuum thématique, dans la SF, qui va jusqu’à l’exaltation de l’éducation militaire, garantissant l’accès à la citoyenneté, au premier degré dans Etoiles, garde à vous ! (Robert Heinlein, 1959), au second degré et dans une perspective plus critique pour son adaptation cinématographique par Paul Verhoeven (Starship Troopers, 1997).

Il apparaît également que ces enseignements visent parfois des finalités opaques, dissimulées aux jeunes êtres qui y sont conditionnés : à cet égard, les simulations en réalité virtuelle ne sont pas toujours, voire jamais, anodines, comme l’apprendront à leurs dépends aussi bien Ender que la jeune protagoniste du Paideïa de Claire Garand.

Les deux premiers volets de Capitale du Nord de Claire Duvivier, Citadins de demain et Mort aux Geais, nous révèlent non sans douleur que la volonté de former des esprits scientifiques n’est pas toujours synonyme d’une éducation réussie, et peut même aboutir à des catastrophes.

Au cours de cette table-ronde, nos invité·e·s évoqueront donc ces expériences éducatives, dont les enjeux s’avèrent bien souvent éloignés de préoccupations purement scientifiques et dont les effets finissent presque toujours à échapper à ceux qui ont voulu modeler de jeunes esprits. Mais de l’émergence d’élu·e·s insoupçonné·e·s comme dans le Fantaisies Guérillères de Guillaume Lebrun (2022), aux conflits intergénérationnels qui parsèment la science-fiction post-apo, est-ce vraiment une si mauvaise chose que de produire accidentellement des esprits rebelles plutôt que de bons petits soldats ?

En miroir, nous discuterons de ce que la Science-fiction et l’imaginaire nous renvoient quant aux aspirations de nos sociétés en matière d’éducation et de transmission des savoirs.

Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le dimanche 16 avril 2023.
La captation est disponible en vidéo sur notre chaîne YouTube.

Site internet du festival :
https://intergalactiques.net

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Sectes & Science-fiction | avec Quentin Bruet-Ferreol du Tryangle

Pour cette reprise de nos discussions en live, nous accueillons Quentin Bruet-Ferréol, auteur du docu-fiction : "Dieu est un voleur qui marche dans la nuit", son premier roman.

Né en 1986, Quentin Bruet-Ferréol travaille dans la presse et la communication. Spécialiste des pratiques marginales, il est le fondateur de Tryangle, un cabinet de curiosités spécialisé dans les objets sectaires et ésotériques.

Suivre le Tryangle sur Instagram :
instagram.com/le_tryangle

Emission du jeudi 21 septembre 2023 sur notre chaîne Twitch :
http://twitch.intergalactiques.net/

A propos du livre :

Dieu est un voleur qui marche dans la nuit
Editions Bouquins – Janvier 2022
448 pages | EAN : 9782382921470

Entre roman noir et récit d’initiation, Dieu est un voleur qui marche dans la nuit est le fruit de sept années d’enquête sur la secte Heaven’s Gate, rendue célèbre par le suicide collectif de ses trente-neuf adeptes en mars 1997

Première secte de l’ère Internet, Heaven’s Gate annonçait les tensions qui agitent nos sociétés contemporaines. Inspiré de faits réels, ce roman est une plongée vertigineuse dans le fait divers le plus étrange du XXe siècle et dans l’âme de ses adeptes en quête d’absolu, qui nous ressemblent bien plus qu’on ne peut l’imaginer.

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Utopie et Progrès | feat. Alice Carabédian, Marguerite Imbert, Claire Garand et Camille Leboulanger

Il suffit de plonger aux origines de l’imaginaire futuriste pour constater à quel point l’utopie et le progrès ont toujours modelé l’histoire de la science-fiction. D’Utopia (Thomas More, 1516) à Eutopia (Camille Leboulanger, 2022), le survol de cette histoire longue de plusieurs siècles a le mérite de mettre en lumière l’enjeu représenté par la mise en scène de sociétés et d’organisations radicalement nouvelles.

À chaque époque et à chaque siècle leur bataille idéologique, à l’image du XIXe siècle, au cours duquel se sont affrontés les tenants d’un progrès techniciste (Edward Bellamy, H.G. Wells) et les chantres d’un futur sociétal anti-utilitariste (Samuel Butler, William Morris).

Il va sans dire que cette confrontation permanente se révèle particulièrement stimulante, car nombre d’auteur·ice·s de science-fiction, génération après génération, entendent remettre en question l’idée selon laquelle l’utopie ne saurait exister que sous la forme d’une structure organisationnelle immuable, fruit d’un progrès réalisé. Les contre-propositions ne manquent pas en effet, à l’image des éco-utopies qui ont fleuri au cours des années 1970.

À ces propositions foncièrement révolutionnaires et radicales, se superpose une indéniable et revigorante critique de l’idéologie même du progrès, que ses hérauts technocratiques entendent imposer comme une évolution historique linéaire et continue du devenir humain.

Peut-on alors affirmer que la dialectique entre utopie et progrès constitue l’un des cœurs du débat animant l’imaginaire de la science-fiction ?

Avec Alice Carabédian, Marguerite Imbert, Claire Garand et Camille Leboulanger
Animation : Raphaël Colson

Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le dimanche 16 avril 2023.
La captation disponible en vidéo sur notre chaine YoutTube.

Site internet du festival :
https://intergalactiques.net

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Genre, sexe, biologie et science-fiction | Feat. Sabrina Calvo, PandovStrochnis et Saul Pandelakis

Depuis la fin des années 60, les études féministes et sur le genre se sont développées, et, aux Etats-Unis, ont adopté le nom de “gender studies” dès les années 80.

Recherches universitaires portant sur les rapports sociaux issus de la partition du monde social et symbolique en deux catégories, homme et femme, supposément issues d’une réalité naturelle, ces travaux intellectuels se fondent sur la décorrélation entre sexe et genre.

Ils remettent en question le déterminisme biologique qui assignerait les individu·e·s, dès leur naissance, au masculin ou au féminin et à tout l’attirail social qui va avec. Ce, en fonction de critères censément biologiques, qui font pourtant abstraction de réalités patentes que sont l’existence de personnes trans et intersexes.

Parallèlement, depuis les années 70, la science-fiction, jusqu’ici plutôt empreinte de récits masculinistes et de normes très genrées, a vu se développer en son sein, grâce un certain nombre d’auteur·ice·s comme Joanna Russ, John Varley, James Tiptree Jr. ou Ursula K. Le Guin, une profonde remise en question de ces normes.

Et quel meilleur domaine que la science-fiction, au fond, pour cultiver ce trouble dans le genre ?

De par son rapport privilégié aux sciences, la SF est également un domaine idéal pour explorer les rapports des savoirs biologiques à ces notions de genre, de sexuation, pour élargir le champ des possibles et des idées reçues, combattre les dogmes.

Des auteur·ice·s contemporain·e·s comme Rivers Solomon, Saul Pandelakis, Lizzie Crowdagger, Margaret Killjoy, Becky Chambers, Sabrina Calvo et tant d’autres, offrent un aperçu particulièrement riche et diversifié des proposition de la SF à cet égard, et brouillent non seulement les normes de genre mais aussi les binarismes de tout poil, et la notion même de “nature”, si propice à l’essentialisation.

Aujourd’hui, alors que les offensives réactionnaires et transphobes instrumentalisent une certain vision de la biologie pour justifier des discours discriminatoires, haineux et oppressifs, que nous apprend la science-fiction sur ces questions qui engagent non seulement la rigueur et la responsabilités des sciences, mais aussi des préoccupations éminemment politiques ?

Avec Sabrina Calvo, PandovStrochnis et Saul Pandelakis
Animation : Gaby

Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le dimanche 16 avril 2023.
Captation aussi disponible en vidéo sur notre chaîne YouTube.

Site internet du festival :
https://intergalactiques.net

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De la sociologie des publics et de la culture geek | feat Bolchegeek, David Peyron, Fred de Patchwork et Guillaume Chamanadjian

La philosophie politique de Game of Thrones, l’existentialisme dans Harry Potter, Sauron et la panoptique de Foucault…

Dans les années 2000-2010, quand la culture geek a cessé d’être un repoussoir pour prendre la forme d’une sous-culture revendiquée comme telle, de nombreux livres , émissions de radio, vidéos… ont proposé de prendre comme support des oeuvres de “pop culture” pour vulgariser des idées philosophiques, voire se sont employés à plaquer des théories et des concepts sur ces œuvres, dans une resucée plus ou moins heureuse de la “pop philosophie” qu’appelait de ses vœux le philosophe Gilles Deleuze.

Si le caractère volontairement excessif de ces exemples prête à sourire, cette tendance en dit pourtant long sur la place de la culture populaire, sur les conditions de sa légitimation et la tentation d’une récupération “par le haut”.

Et si plutôt que de chercher des liens entre la République de Platon et Final Fantasy, on s’intéressait à la réception de ces oeuvres de pop culture, aux pratiques et au sens que donnent celles et ceux qui les apprécient, se revendiquent de leur passion voire d’une identité geek, comme le font les travaux du sociologue David Peyron (La culture geek, 2013) ?

Croisant les perspectives de trois acteurs différents de l’imaginaire, un sociologue, deux essayistes vidéo et un responsable de développement marketing dans l’édition, et les cas pratiques auxquels ils ont consacré leurs recherches, cette discussion reviendra sur les spécificités de la réception des œuvres de l’imaginaire et les enjeux de la construction d’une culture et d’une identité commune à travers un fandom.

Avec David Peyron, Fred de la chaîne Patchwork et Guillaume Chamanadjian.
Animation : Benjamin "Bolchegeek" Patinaud

Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le dimanche 16 avril 2023.
Table ronde disponible en vidéo sur notre chaîne YouTube.

Site internet du festival :
https://intergalactiques.net