Les Intergalactiques

Les Intergalactiques

Le Live du festival Les Intergalactiques traitant de la Science-fiction sous toutes ces formes.

Les Intergalactiques

Retrouvez l’équipe de programmation du festival les Intergalactiques en direct tous les dimanches soirs avec une programmation alternant thématique de Science-fiction et culture cinéma.

En cours de lecture

Genre, sexe, biologie et science-fiction | Feat. Sabrina Calvo, PandovStrochnis et Saul Pandelakis

Depuis la fin des années 60, les études féministes et sur le genre se sont développées, et, aux Etats-Unis, ont adopté le nom de “gender studies” dès les années 80.

Recherches universitaires portant sur les rapports sociaux issus de la partition du monde social et symbolique en deux catégories, homme et femme, supposément issues d’une réalité naturelle, ces travaux intellectuels se fondent sur la décorrélation entre sexe et genre.

Ils remettent en question le déterminisme biologique qui assignerait les individu·e·s, dès leur naissance, au masculin ou au féminin et à tout l’attirail social qui va avec. Ce, en fonction de critères censément biologiques, qui font pourtant abstraction de réalités patentes que sont l’existence de personnes trans et intersexes.

Parallèlement, depuis les années 70, la science-fiction, jusqu’ici plutôt empreinte de récits masculinistes et de normes très genrées, a vu se développer en son sein, grâce un certain nombre d’auteur·ice·s comme Joanna Russ, John Varley, James Tiptree Jr. ou Ursula K. Le Guin, une profonde remise en question de ces normes.

Et quel meilleur domaine que la science-fiction, au fond, pour cultiver ce trouble dans le genre ?

De par son rapport privilégié aux sciences, la SF est également un domaine idéal pour explorer les rapports des savoirs biologiques à ces notions de genre, de sexuation, pour élargir le champ des possibles et des idées reçues, combattre les dogmes.

Des auteur·ice·s contemporain·e·s comme Rivers Solomon, Saul Pandelakis, Lizzie Crowdagger, Margaret Killjoy, Becky Chambers, Sabrina Calvo et tant d’autres, offrent un aperçu particulièrement riche et diversifié des proposition de la SF à cet égard, et brouillent non seulement les normes de genre mais aussi les binarismes de tout poil, et la notion même de “nature”, si propice à l’essentialisation.

Aujourd’hui, alors que les offensives réactionnaires et transphobes instrumentalisent une certain vision de la biologie pour justifier des discours discriminatoires, haineux et oppressifs, que nous apprend la science-fiction sur ces questions qui engagent non seulement la rigueur et la responsabilités des sciences, mais aussi des préoccupations éminemment politiques ?

Avec Sabrina Calvo, PandovStrochnis et Saul Pandelakis
Animation : Gaby

Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le dimanche 16 avril 2023.
Captation aussi disponible en vidéo sur notre chaîne YouTube.

Site internet du festival :
https://intergalactiques.net

En cours de lecture

De la sociologie des publics et de la culture geek | feat Bolchegeek, David Peyron, Fred de Patchwork et Guillaume Chamanadjian

La philosophie politique de Game of Thrones, l’existentialisme dans Harry Potter, Sauron et la panoptique de Foucault…

Dans les années 2000-2010, quand la culture geek a cessé d’être un repoussoir pour prendre la forme d’une sous-culture revendiquée comme telle, de nombreux livres , émissions de radio, vidéos… ont proposé de prendre comme support des oeuvres de “pop culture” pour vulgariser des idées philosophiques, voire se sont employés à plaquer des théories et des concepts sur ces œuvres, dans une resucée plus ou moins heureuse de la “pop philosophie” qu’appelait de ses vœux le philosophe Gilles Deleuze.

Si le caractère volontairement excessif de ces exemples prête à sourire, cette tendance en dit pourtant long sur la place de la culture populaire, sur les conditions de sa légitimation et la tentation d’une récupération “par le haut”.

Et si plutôt que de chercher des liens entre la République de Platon et Final Fantasy, on s’intéressait à la réception de ces oeuvres de pop culture, aux pratiques et au sens que donnent celles et ceux qui les apprécient, se revendiquent de leur passion voire d’une identité geek, comme le font les travaux du sociologue David Peyron (La culture geek, 2013) ?

Croisant les perspectives de trois acteurs différents de l’imaginaire, un sociologue, deux essayistes vidéo et un responsable de développement marketing dans l’édition, et les cas pratiques auxquels ils ont consacré leurs recherches, cette discussion reviendra sur les spécificités de la réception des œuvres de l’imaginaire et les enjeux de la construction d’une culture et d’une identité commune à travers un fandom.

Avec David Peyron, Fred de la chaîne Patchwork et Guillaume Chamanadjian.
Animation : Benjamin "Bolchegeek" Patinaud

Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le dimanche 16 avril 2023.
Table ronde disponible en vidéo sur notre chaîne YouTube.

Site internet du festival :
https://intergalactiques.net

En cours de lecture

Xéno-Discussion : avant le contact | feat Les EthnoChroniques , F-LReptile, Nicolas Martin et Anudar Brusèis

La xéno-biologie, ou l’étude de la vie extraterrestre, est un sujet passionnant et fascinant qui suscite l’intérêt de nombreux scientifiques, passionnés d’astronomie et amateurs d’exploration spatiale.

Cette table ronde réunira des intervenant·e·s pour discuter des dernières recherches et découvertes dans ce domaine passionnant.

Ils discuteront également des implications philosophiques, éthiques et sociétales d’une telle découverte.

Avec Manon des EthnoChroniques , F-LReptile et Nicolas Martin et Anudar Brusèis
Animation : Anudar Brusèis

Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le samedi 15 avril 2023.

Site internet du festival :
https://intergalactiques.net

En cours de lecture

Du savant fou à l’entrepreneur mégalo : figures de l’hybris | feat Alt+236, Léo Henry et Anouck Faure

À l’idée du progrès correspond une figure chargée de la personnifier, celle du scientifique. Et il suffit d’évoquer les savants de la Nouvelle Atlantide de Francis Bacon (1623) pour se convaincre de l’ancienneté de cette figure.

Toutefois, à l’image positive s’est superposée très rapidement celle du savant fou, chez Jonathan Swift (Gulliver), Mary Shelley (Frankenstein) et plus tard H.G. Wells (L’île du docteur Moreau), avant qu’elle ne s’impose comme une figure incontournable de la science-fiction.

Cette popularité ne s’explique pas seulement d’un point de vue dramaturgique, elle illustre aussi une volonté de mise en garde, en pointant du doigt l’ambivalence et la dichotomie de l’action menée par le savant.

Car ce dernier illustre pleinement la problématique de l’hybris, cette « démesure » que les Grecs anciens opposaient à la « modération », qui confine dans un sentiment de toute-puissance quasi divine.

Il en découle ainsi une mise en scène oscillant entre une vision positive, vertueuse et éthique du personnage, et une vision négative faisant du savant un être génial mais immoral, car dévoré par son arrogance.

Cette table-ronde ne compte pas seulement s’attarder sur le rôle joué par le savant fou. Elle entend aussi se pencher sur le cas de l’homme d’affaires, autre figure incontournable personnifiant pour sa part l’idée du capitalisme.

En effet, l’aspiration au progrès n’est pas uniquement portée par l’action du savant, mais aussi par celle de l’entrepreneur, qui a pour charge d’investir dans l’avenir.

Et de même que le savant, l’homme d’affaires illustre pleinement la problématique de l’hybris, en apparaissant tour à tour sous les traits d’un individu altruiste et soucieux du bien commun, opposé à l’individu vénal, prompte à s’emparer de la science et ses applications pour satisfaire une volonté autant mercantile qu’égoïste. Une problématique d’autant plus d’actualité, en ces temps où les entrepreneurs mégalo se rêvent en maîtres du monde sous les traits rassurants de hérauts du progrès.

Avec Quentin"Alt+236" Boëton, Léo Henry et Anouck Faure
Animation : Julien Guerry

Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le samedi 15 avril 2023.

Site internet du festival :
https://intergalactiques.net

En cours de lecture

La microédition, ou l’indépendance créatrice en guise d’un futur désirable ?

Avec Julie Furie, Thibault Boulbe et Noé Gasparini
Animation : Raphaël Colson

Il n’a jamais été aussi facile d’imprimer et de diffuser du papier, et les initiatives sont pléthoriques ! Mieux encore, alors que l’irrésistible propagation d’une culture numérique annonçait de prime abord la mort du livre, elle a, paradoxalement, facilité et stimulé l’épanouissement de l’édition underground.

De la carte illustrée au livre, de l’affiche aux magazines, c’est tout un monde fait de mots et de dessins, de bricolage et d’artisanat, d’encre et de papier, qui ne cesse d’explorer les champs de la création et du militantisme. Si certaines personnes en vivent, d’autres, beaucoup d’autres, agissent à petite échelle, à la marge des structures institutionnelles. Et ce choix n’est pas le fruit de la seule contrainte économique : il témoigne aussi d’une volonté d’agir et de créer en toute liberté.

Cette table-ronde consacrée à la micro édition vous convie ainsi à prendre le temps de confronter et d’associer les expériences, qu’elles se veulent professionnelles ou artisanales.

Découvrons, en compagnie de nos invités, des parcours et des pratiques éditoriales individuelles, collectives, entre DIY et démarche artistique. Cet échange entend aussi permettre d’appréhender le caractère foncièrement collectif du « petit monde » qui va animer le salon de la microédition des Intergalactiques, avec plus de vingt-cinq stands à découvrir !

Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le samedi 15 avril 2023.

Site internet du festival :
https://intergalactiques.net