Les Intergalactiques

Les Intergalactiques

Le Live du festival Les Intergalactiques traitant de la Science-fiction sous toutes ces formes.

Les Intergalactiques

Retrouvez l’équipe de programmation du festival les Intergalactiques en direct tous les dimanches soirs avec une programmation alternant thématique de Science-fiction et culture cinéma.

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Que faire de l'imaginaire spatial ?

Avec Etienne Cunge, luvan, Les Vidéos de Léo et Irénée Régnauld
Animation : Patrick Cockpit.

L’espace nous fait rêver, ce n’est pas lors d’un festival nommé « Les Intergalactiques » que l’on vous prétendra le contraire… Mais l’imaginaire spatial, plus précisément celui de l’exploration et de l’expansion des activités humaines dans l’espace, sous ses justifications scientifiques, est aussi celui de la conquête et de la colonisation, de la spéculation et de la croissance infinie au mépris des conséquences écologiques.

Et ses itérations contemporaines, entre les complexes militaro-industriels des puissances mondiales et les rêves mégalomaniaques de milliardaires libertariens, nous font frissonner.

L’ouvrage d’Irénée Régnauld et Arnaud Saint-Martin (Une histoire de la conquête spatiale ; des fusées nazies aux astrocapitalistes du New Space, éditions La Fabrique, 2024) nous invite à opérer un recul critique en compagnie d’auteur·ices de science-fiction : pour être conséquent·es, nous faut-il renoncer à l’espace ? Et si oui, que faire de l’imaginaire spatial : peut-il continuer à nous faire rêver ?

Cette table ronde se propose de réfléchir aux imaginaires de l’espace dans la science-fiction : s’ils ont pu – et peuvent encore – alimenter cette “fabrique du consentement” autour de la conquête spatiale, parfois malgré l’intention et les mises en garde des auteur·ices elleux-mêmes, nous tâcherons d’identifier les dimensions critiques, poétiques, voire de pure évasion pouvant, peut-être, demeurer irréductibles aux instrumentalisations des astrocapitalistes.

📅 Samedi avril 2025 | 15h45
Les Intergalactiques 2025 - 13e éditon

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Table Ronde "Les Disparu·es" avec Pacôme Thiellement, Lumi, Léo Henry et Claire Duvivier

Avec Léo Henry, Pacôme Thiellement, Lumi et Claire Duvivier.
Animation : Anne Canoville.

La disparition inexpliquée de personnes, pour des causes potentiellement surnaturelles, est un motif singulier dans la fiction et l’imaginaire populaire de la seconde moitié du XXé siècle à nos jours.

Sans pouvoir être exhaustifs, on pense bien sûr, dans les années 90, aux théories complotistes et légendes urbaines d’enlèvements extraterrestres qui constituèrent la mythologie de la série X-Files ; un sujet que l’on retrouvait déjà dans Twin Peaks, et qui sera décliné dans des séries plus récentes comme The Leftovers ou Les 4400.

La littérature n’est pas en reste, avec des auteur·ices comme Christopher Priest (Conséquences d’une disparition), Nina Allan (La Fracture, Conquest…), ou le collectif d’auteurs italiens Wu Ming dans Ovni 78 : ce dernier nous met sur la voie de ce qui sera le fil conducteur de cette discussion, à savoir les origines politiques de cette figure des disparu·es. Wu Ming établit un parallèle avec la disparition et l’assassinat d’Aldo Moro en 1978, mais on pense bien entendu aux desaparecidos, victimes des méthodes d’élimination politique sous les dictatures latino-américaines entre les années 1960 à 80 (et encore de nos jours), ces deuils impossibles et ces empreintes indélébiles laissées dans les consciences et les mémoires.

Comment la fiction s’empare-t-elle (tant sur le fond que la forme) de ces trous béants de l’histoire individuelle et collective, comment retisse-t-elle du sens lorsque la réalité ne suffit plus à produire d’explications ?

📅 Dimanche 26 avril 2025
📍 Salle de spectacle | MJC Monplaisir

Les Intergalactiques 2025 - 13e éditon
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Les imaginaires techniques par-delà la Silicon Valley

🎙️ Avec Sabrina Calvo, M.E. O’Brien, Fanny Lopez et Cassandre Begous.
Animation : Antoine Daer

La technologie et l’innovation technique peuvent-elles être émancipatrices pour le plus grand nombre ? À quoi pourraient-elles ressembler, décorrélées – dans leurs usages comme dans leurs modes de production – de l’exploitation capitaliste et extractiviste et de l’aliénation des individu·es ? Ces questions sont au cœur des fictions d’anticipation sociale.

Qu’il s’agisse de scénarios où des enclaves autogérées s’emparent des réseaux et infrastructures pour se les approprier et détourner leur usage à des fins de résistance politique (au coeur du genre cyberpunk) ; de la question de savoir que faire de l’héritage écocide de la civilisation industrielle dans Tout pour tout le monde de Eman Abdelhadi et M.E. O’Brien (éd. Argyll, 2024) ; ou du refus d’un clivage entre ce qui relèverait du naturel d’un côté, et de l’artificiel de l’autre, central dans bon nombre de fictions futuristes queer, la SF montre qu’elle peut être technocritique sans tomber dans l’essentialisation. Sabrina Calvo, quant à elle, déploie de singuliers imaginaires de Communes où le rapport à la tech est omniprésent, paradoxal et subversif, interrogé au prisme d’une quête d’identité individuelle au sein de collectifs.

En compagnie de ces auteur·ices, de Cassandre Begous et de la chercheuse Fanny Lopez, co-créatrice du festival “La Machine dans le jardin” situé en centre-Bretagne, nous explorerons la place de la technologie dans nos luttes et nos utopies, ainsi que les propositions esthétiques qui en émergent.

📅 Dimanche 26 avril 2025
📍 Salle de spectacle | MJC Monplaisir

Les Intergalactiques 2025 - 13e éditon
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Face à la violence d’État comme de l’extrême droite, comment s’organiser ?

🎙️ Avec Lumi, Eman Abdelhadi, Fatima Ouassak et Nicolas Martin
Animation : Zelda de la chaine DoctriZ

Face à un État illibéral qui militarise de plus en plus sa répression et une extrême-droite qui s’organise, crache sa haine sur tous les écrans et dans tous les journaux, comment ne pas se sentir impuissant·es et comment résister ?

Le capitalisme ne fait pas que nous laver le cerveau, sa violence inouïe s’exerce aussi sur les corps : lors des manifestations, d’actes de résistance quels qu’ils soient, mais aussi pour certain·es du simple fait de leur existence.

Et ce que nous constatons déjà en France prend de toutes autres proportions dans les pays du monde où l’extrême-droite est arrivée au pouvoir.

Ces sujets (surveillance, autoritarisme, répression) ont toujours été traités et mis en scène dans la science-fiction ; on pense à 1984 évidemment, mais aussi plus récemment à des auteur·ices comme Cadwell Turnbull avec Ni Dieux ni monstres, Margaret Killjoy avec L’Agneau égorgera le lion, et bien sûr aux œuvres de nos invité·es.

En compagnie d’une vidéaste qui documente et travaille sur la montée du fascisme dans les médias comme dans la rue, iels échangeront sur la violence de la répression d’État comme de l’extrême droite (et l’alliance objective ou consommée des deux), de l’atomisation et de l’impuissance politique qu’elles génèrent, et peut-être aussi des moyens de la contrer : il est plus urgent que jamais de soupeser les rapports de force, se poser aussi la question de la désobéissance civile et de l’action directe.

📅 Dimanche 26 avril 2025
📍 Salle de spectacle | MJC Monplaisir

Les Intergalactiques 2025 - 13e éditon
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Quel rapport à l’historicité dans les cycles de Fantasy et de Science-fiction ?

🎙️ Avec Patrick K. Dewdney, Guy Gavriel Kay, Guillaume Chamanadjian et Claire Duvivier.
Animation : Julien Guerry

Fantasy et science-fiction partagent-elles le même rapport à l’historicité ? La fantasy est étroitement liée au passé historique dans lequel elle puise son inspiration.

Mais dans son rapport au mythe, elle porte aussi en elle l’imaginaire de temps immémoriaux, représentant volontiers la temporalité comme un cycle infini, opposé au temps dynamique de l’histoire.

Projetant à l’origine un moyen-âge idéalisé en réaction à la révolution industrielle, elle est parfois qualifiée de mythologie “anti-moderne”. Un imaginaire qui rejette la modernité est-il nécessairement anhistorique ? Est-ce toujours le cas dans la fantasy contemporaine ?

Aux antipodes semble se situer la projection dans le futur qui caractérise la science-fiction. Née de l’imaginaire technologique d’une humanité modifiant son environnement, celle-ci n’est pas non plus exempte de paradoxes : le planet opera par exemple, avec son effet d’échelle, relègue l’histoire humaine à une portion congrue au regard des déterminants qui façonnent l’existence des planètes et des écosystèmes.

Si l’histoire événementielle n’est que l’écume des choses, impermanente et superficielle au regard des temps cosmique et mythique, elle demeure pourtant un dénominateur commun de nombreux récits.

Cette table-ronde propose à nos invité·es de discuter de l’historicité à l’œuvre dans l’imaginaire : quel rapport au temps et à l’histoire sous-tendent leurs propres œuvres ? Qu’est-ce qui y constitue, selon ell·eux, le moteur du changement historique ?

📅 Dimanche 26 avril 2025
📍 Salle de spectacle | MJC Monplaisir

Les Intergalactiques 2025 - 13e éditon
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