Les Intergalactiques

Les Intergalactiques

Le Live du festival Les Intergalactiques traitant de la Science-fiction sous toutes ces formes.

Les Intergalactiques

Retrouvez l’équipe de programmation du festival les Intergalactiques en direct tous les dimanches soirs avec une programmation alternant thématique de Science-fiction et culture cinéma.

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Rencontre avec le Bélial' | Claire North, Roland Lehoucq, Audrey Pleynet, Erwann Perchoc

Chaque année, le festival Les Intergalactiques met à l’honneur une maison d’édition de littératures de l’imaginaire, avec des auteur·ice·s invité·e·s, une sélection de fonds sur le salon du livre et une table-ronde qui lui est tout spécialement consacrée.

Un an après la sémillante Dystoteam qui illustra le récit de sa création d’une savante métaphore impliquant L’Agence tout risque et un lance-patates, place à l’équipe du Bélial’ à qui la barre est donc mise assez haut côté anecdotes savoureuses…

Maison indépendante créée en 1996, les éditions du Bélial’ se consacrent aux littératures de l’imaginaire, c’est-à-dire la science-fiction, la fantasy et le fantastique, avec une affection notable pour la première.

Elle s’est largement imposée depuis dans le paysage de la science-fiction en France : notamment pour réédditer les œuvres de Poul Anderson, Jack Vance ou Greg Egan ; pour avoir fait découvrir au public non-anglophone des auteur·ice·s comme Ada Palmer, Ken Liu ou Rich Larson, pour publier aussi des nombreux·ses auteur·ices en français, notamment dans la collection de novellas Une heure lumière ou dans la revue Bifrost, qui compile chaque mois dossier, articles et nouvelles inédites.

En compagnie des éditeurs Olivier Girard et Erwann Perchoc, du scientifique et directeur de la collection Parallaxe Roland Lehoucq , et des autrices Claire North et Audrey Pleynet, nous présenterons l’histoire du Bélial’, les temps forts et les différentes collections qui composent la maison d’édition.

Avec Claire North, Roland Lehoucq, Audrey Pleynet, Erwann Perchoc
Animation : Patrick Cockpit
Traduction : Keri Connor

Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
🚀 https://intergalactiques.net

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Du héros au sportif : Mythologies modernes | Bolchegeek, Patrick K. Dewdney, Claire North, Louise Carey et Léo Henry

Avec Patrick K. Dewdney, Louise Carey, Benjamin Bolchegeek et Léo Henry
Traduction : Natacha Bardi.
Animation : Anne Canoville

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, où religion et transcendance tendent à s’effacer et où le sport accroît son influence, ce dernier propose un nouveau miroir idéal aux sociétés occidentales, et un héros moderne en la figure de l’athlète.

On retrouve des avatars de cette figure tout au long du XXe siècle, et notamment dans la science-fiction, souvent sous le prisme de la dystopie, à l’image de Jonathan E. dans Rollerball, du “Saint” dans Suiciders, ou du coureur Dan Davis dans “World Record” (Animatrix) : la compétition sportive et les jeux y apparaissent comme un instrument d’aliénation des masses tout en promettant une ascension sociale fulgurante, via une compétition prétendument méritocratique où seuls les meilleurs seront élus.

À ce titre, elle révèle les rouages d’un système illusoire et injuste, prompt à défaire ses champions aussi vite qu’il les a hissés au nues.

Pourtant, qu’il soit victorieux ou déchu, souvent le héros demeure : le mythe états-unien qui voit dans l’effort physique et la compétitivité les clefs d’une émancipation à le cuir solide, et même dans des œuvres à portée critique telles que l’emblématique Rollerball, le protagoniste principal tend cristalliser à lui seul, la révolte contre le système.

Il nous faudra donc discuter de l’héroïsme dans nos mythologies contemporaines et de la manière dont la SF et l’imaginaire peuvent s’en emparer.

Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
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« Faîtes vos Jeux ! » Bonne fortune, règles et triche dans l’imaginaire

Avec Claire Duvivier, Claire North, Naël Legrand.
Traduction : Natacha Bardi.
Animation : Anne Canoville

Imaginée par Claire North, La Maison des jeux met en scène une loge secrète où se font et se défont les fortunes et les destins – à l’échelle d’un plateau, d’une ville, d’un pays, voire de la planète entière…

Dans le monde d’Arawin des romans de Nael Legrand, les dieux pour s’amuser choisissent des aventurier·es comme pions dans des jeux de massacre “grandeur nature”. Quant à la Tour de Garde, jeu éponyme de la saga de Claire Duvivier et Guillaume Chamanadjian, nous ne divulgâchons pas grand chose en affirmant qu’il représente plus que des pions sur un échiquier !

A partir des œuvres de nos invité·e·s et des exemples qui fourmillent dans la littérature, les séries, le cinéma ou encore les jeux vidéos, nous parlerons stratégie et tactique, mais aussi duperie et coups du sort.

Au cœur de cette thématique, la grande question des règles du jeu : à quoi servent-elles et quelle est leur fin ? Qui en décide, qui les fait appliquer ? Les règles, il faut les apprendre ; on peut choisir de les respecter scrupuleusement, ou de les contourner, de les enfreindre…

Et ce fil nous amènera donc à évoquer la triche : tricher, qu’est-ce que cela signifie ? Quelles sont les grandes figures de tricheur·ses ou exemples de tricherie dans l’imaginaire et la pop culture ? Et quid des cas où le jeu est biaisé, où la triche fait système ?

Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
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Du grand Récit Olympique au brand management : que nous vend le sport ?

Avec Anthony Galluzzo, Gil Bartholeyns, Thomté Ryam et Louise Carey.
Animation : Benjamin Bochegeek

En décembre 1945, dans un article de la Tribune ironiquement intitulé “The Sporting spirit” (“L’esprit sportif”), George Orwell établissait un parallèle entre l’exacerbation des nationalismes dans la première moitié du XXe siècle d’une part, et d’autre part l’essor des compétitions sportives. L’écrivain britannique pointait en son temps, dans les sociétés états-uniennes et anglaise en particulier, le choix de promouvoir et financer un sport-spectacle exacerbant l’animosité et encourageant les coups bas.

Et en effet, le sport comme vecteur de propagande fut une réalité patente du XXe siècle, des Jeux Olympiques de Berlin de 1936 à la période de la Guerre froide qui voit aussi essaimer les fictions de “guerre olympique” dans la science-fiction, comme en France avec des romans tels que Les jeux de l’esprit de Pierre Boulle (1971), La Guerre olympique de Pierre Pelot (1980) et Les Olympiades truquées de Joëlle Wintrebert (1987).

Aujourd’hui, le sport constitue plus que jamais un outil de soft power pour les Etats, en plus d’alimenter une industrie et un marché où des multinationales génèrent d’immenses profits par le sponsoring. Ainsi, le sportif ou la sportive incarne toujours plus qu’iel-même : iel se voit investi·e d’un imaginaire collectif qu’une propagande d’Etat pourra utiliser pour incarner une idéologie et des valeurs que les marques pourront reprendre à leur compte afin d’écouler leur marchandise.

Mais impliquer des spectateurs et téléspectateurs ne va pas de soi : le sport a sa propre narration, qu’il convient de souligner pour créer une dramaturgie, des émotions. Aussi, du Olympia de Leni Riefenstahl à Canal +, l’art et les moyens du cinéma ont-ils été mis au service du sport-spectacle, pour le pire comme pour le meilleur ; aujourd’hui, l’enjeu pour les chaînes semble être de maintenir l’intérêt au-delà des moments de concrétisation du sport que sont le match et la compétition en eux-mêmes : divertir ad nauseam à travers un flux continu d’images…

Cette discussion aura donc pour but de réfléchir à l’imaginaire du sport et du divertissement populaire, à travers leur médiatisation et en questionnant leur instrumentalisation. Elle mêlera le point de vue de chercheur·ses à celui d’auteur·ice·s de science-fiction : comment se fabriquent, en masse, les consommateur·ice·s du sport ? Quel rôle images et représentations prennent-elles dans ce processus ?

Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
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“Ce que peut un corps” Le culte de la performance physique, hybridation, transformations du corps

Avec Saul Pandelakis, Floriane Soulas, Francis Berthelot, Claire North
Animation : Kath Bolchegeek

Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le dimanche 21 avril 2024.
🚀 https://intergalactiques.net

Souvent délétère dans ses effets sur les corps comme sur les esprits, le culte contemporain de la performance ne concerne pas que les sportif·ves de haut niveau : soumis·es à des normes standardisées et des idéaux inatteignables, les individus sont souvent ramenés à leur propre responsabilité quant à leur forme physique.

De même, les injonctions à « optimiser » les facultés de son propre corps ont une force à laquelle il est difficile de résister, dans une société qui a collectivement intériorisé qu’un corps valide était la norme, et les qualités physiques d’une personne le reflet de ses qualités morales intrinsèques.

Dans le sport, alors que les progrès technologiques repoussent les limites de performance, les règles d’une compétition sportive censément soucieuse de fair play vont reconduire une opposition entre des qualités physiques “naturelles” et d’autres considérées comme artificiellement acquises.

Mais comment maintenir l’équité des compétitions et lutter contre les risques pour la santé des sportif·ves sans tomber dans une forme d’essentialisme, propice à justifier des discriminations ?

On pense notamment aux athlètes transgenres, disqualifié·es de compétitions alors même qu’aucune donnée solide ne permet de démontrer qu’iels seraient plus ou moins avantagé·es.

Avec ses extrapolations et sa capacité incomparable à incarner des idées et faits sociaux complexes dans des situations et personnages, la science-fiction permet d’évoquer ces thématiques.

Certaines font d’ailleurs déjà partie des canons du genre : hybridation humain-machine, transformations du corps, transhumanisme…

Une exploration qui ne cesse de se renouveler : Il n’y a qu’à songer aux éclairages de la science-fiction queer (qui ont entre autres pour vertu de faire voler en éclat les normes et ringardiser les vieux dualismes) ou à la manière dont des auteur·ice·s contemporain·e·s s’approprient les codes du body horror pour se convaincre qu’en la matière, la SF d’aujourd’hui n’a pas à pâlir devant ses aîné·e·s !